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Sous les apparences,
10 avril 2010

Mon père et la psychologie...

Dix jours ! Dix jours sans écrire... et écrire pour dire quoi ?

Un week end pascal bretonnant... Du bonheur en barre. Des larmes intarissables sur cette plage de Binic comme pour évacuer tous les souvenirs. Des hauts le coeur à chaque photo détruite. Des sms qui se rédigent dans la tête mais ne vont pas plus loin.
Puis des rires partagés, comme un coup de vent chasse des nuages. La rencontre d'Une dont on connaît l'existence depuis longtemps. La rencontre d'Un qu'on avait hâte de connaître. Une certaine forme de complicité. Le bonheur de croiser, parfois, deux regards qui en disent long.
Une chasse aux oeufs, juste pour faire revivre la magie de ce week end de Pâques 2007...
Des enfants complices, des jours qui passent trop vite...
La côte de granit rose. Revoir la mer avec plaisir. Manger une crêpe, boire une bolée de cidre. Essayer de faire ami-amie avec le nouvel APN qu'on déteste pourtant viscéralement. Mitrailler cet amour tout neuf dans tous les sens, comme pour conjurer cet amour détruit.

Un stop à l'ouest, pour visiter un appart'. Ahhhhhh, cette odeur de béton. Si longtemps qu'on n'avait pas mis les pieds sur un chantier !

Et sur le retour, quelques instants partagés avec la Bretagne éloignée de la Bretagne Nord, tristounette à l'idée d'avoir été si près, mais trop loin, finalement pour se voir...

Et puis, au retour, retrouver deux enfants grandis mais toujours aussi espiègles. Adorables.
Des discussions qui n'en finissent pas autour d'un thé. Un colloc qui se perd pour arriver, comme d'hab, des moments heureux.

Un long échange avec Ma Chiche à moi. Des pistes de réflexion qui nous font dire "bon sang mais c'est bien sûr !".

Et puis un nouvel ophtalmo, des nouvelles lunettes en vue, l'oeil droit qui fait des siennes.

Le vendredi j'explose mon compte en banque, ça fait du bien... Quelques fringues, de nouvelles mèches, deux étoles et quelques autres bricoles.

Un rendez-vous important, ce matin, en ligne de fond. Plus de deux heures et quart à défendre mon morceau. Un directeur passionnant, passionné, enthousiasmant. J'en suis sortie rincée, littéralement épuisée, l'impression d'avoir tout donné, tout oublié pendant plus de deux heures et globalement satisfaite. Advienne que pourra. Mektoub ! Une chance sur douze... A suivre.

45 minutes de route, celle que je faisais aux côtés de ma mère chaque lundi, et chaque vendredi, pendant trois ans, il y a près de trente ans. Ce serait drôle quand même... une certaine façon de boucler la boucle. Retrouver mon cousin, avec bonheur, ses enfants pas vus depuis longtemps et tellement grandis.

Et puis la phrase de trop, celle qu'Il ne devait surtout, mais ne surtout pas prononcer, celle qui fait que je n'avais surtout mais surtout pas envie de leur parler de ce projet, et de tous les autres, celle qui fait aussi que j'ai été incapable de leur dire il y a quelques mois "j'aime un homme, totalement et littéralement imparfait mais je veux continuer à avancer avec Lui, et pas avec celui que j'ai épousé il y a 13 ans". Celle qui illustre si bien ce que je vis depuis près de 44 ans, celle qui, en moins de deux vous claque violemment la porte dans la gueule et vous laisse chancelante. Ce "ça ne marchera pas !" qui a réveillé une sourde colère au fond de moi et m'a faite exploser en moins de deux secondes mais continue de résonner en moi ce soir, et à m'ébranler... "ça ne marchera pas !". Ce ton péremptoire si propre à mon père. "ça ne marchera pas", comme une évidence. Pour qui me prends-je ?

Je le hais ! Et ce soir, je crois que je le hais aussi fort que j'ai pu le haïr lorsque j'avais trente ans de moins.

Et après ça, on s'étonnera que je n'aie aucune confiance en moi, AUCUNE ! Y'a du boulot... ça s'confirme !

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Commentaires
R
=> La Papote<br /> Ce qui m'effraie, c'est que je me dis que sans le vouloir, je suis peut être aussi très très maladroite vis à vis de l'ado, et qu'il m'en voudra plus tard... <br /> => Drine<br /> J'ai répondu froidement et sèchement "tu vois, c'est justement pour ça, exactement pour ça que je ne vous ai pas parlé de cet entretien avant !"<br /> Quant à la confiance en soi, sourire, nous en avons parlé mardi soir...<br /> => Névrosia<br /> Non, je ne suis pas une femme courageuse. Si je l'étais, je n'agirais pas comme j'agis. Je ne comprends pas pourquoi mon père a toujours eu ces phrases ô combien défaitistes, et je HURLE lorsque l'Ado se comporte ainsi, en disant, de prime abord, j'y arriverai pas ! Je HURLE !<br /> Je serai fière de moi lorsque j'aurai mis de l'ordre dans ma vie sentimentale, lorsque j'aurai décroché le cafdes ET le master, lorsque j'aurai décroché le boulot de mes rêves. Alors là, oui, peut être... Pour l'heure, ce n'est pas le cas.<br /> Mais bravo, bravo, bravo. Tu as parfaitement raison de te lancer ! Parfaitement, et je te souhaite plein plein plein de réussite !
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N
Objectivement, tu as très bien réussi dans ta vie professionnelle, tu avais largement fait tes preuves dans ton ancien métier et tu as le courage dont manquent toutes mes collègues qui exercent le même métier insipide en râlant et en se ratatinant sur le siège de leur bureau depuis 30 ans, sans même envisager de prendre le risque de l'échec pour connaître mieux un jour !<br /> <br /> Je ne connais femme plus courageuse que toi en ce moment, alors franchement, faut-il que ton père se sente menacé par la femme forte que tu es un peu plus chaque jour pour se permettre telle ineptie !?<br /> <br /> Tu y arriveras ! Et tu sais quoi ? Tu m'as tellement impressionnée par ta reconversion que moi aussi je me suis mise au boulot pour décrocher le poste de mes rêves. Ce ne sera pas facile, pendant un an notre vie famille va essuyer un tsunami, mais au final j'espère pouvoir être fière de moi, comme j'espère que tu l'es de toi !
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D
As tu répondu a cette phrase ?? Je pense qu'il est bon aussi parfois de s'affirmer aux yeux de ses parents ... la confiance en soi elle vient dés que tu crois TOI en TOI ... et le faire transpirer ... je comprend néanmoins que ça doit être vraiment très blessant parc que quoi qu'on en dise l'avis de certains est primordial ...
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L
Si tu lis le commentaire de ma mère (que j'adore au demeurant) sur mon billet de mardi, c'est aussi très symptomatique de mon manque de confiance en moi...<br /> Alors que dimanche, j'ai vraiment été fière de moi d'arriver à parler comme je l'ai fait...
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