J - 3
Inutile de préciser, vous me connaissez toutes et tous, que plus l'échéance approche, plus mon coeur bat à tout rompre... et plus je panique.
Je viens de me manger une grande claque dans la tronche, ce soir ; j'étais rentrée tôt du bureau pour me coller, dès 19 heures, à un exercice écrit de trois heures. La formatrice nous avait donné deux textes. J'en ai fait un samedi, avec mille idées à la seconde... Il faut dire que le sujet était motivant : "ségrégation spaciale, ségrégation sociale". J'aurais eu encore plein de pages à écrire, si j'avais pu déborder sur les trois heures. Le second, auquel je me suis attaquée ce soir, et que j'ai fini par laisser tomber après une heure et demie de bredouillages, n'avait pas de titre et partait dans tous les sens. Il était axé sur l'exercice du soin, et était issu d'une revue spécialisée. Alors moi, le soin, j'y connais que dalle ! Je pourrais quasiment plus écrire sur l'équilibrage d'un mannequin dans une banche que sur ça. C'est tout dire !!!
Angoisse soudaine : et si vendredi, l'écrit portait sur un article comme celui-ci, très sectoriel ????
Alors, j'essaie de me rassurer, je me dis que non, ce ne peut être qu'un sujet sociologique puisque ce concours est ouvert à tout le monde, y compris aux ignorants comme moi du médico-social. S'ils faisaient ça, ce serait vraiment les pires des salauds ! Oui mais (oui, je sais, je suis la reine du oui mais) et s'ils voulaient faire une sélection, d'entrée... backbouler tous les hors champ ?
Alors je me suis remise à l'oral... Et vas y que je récite, vas y que je m'enregistre... Si je prends des inspirations entre les mots, joue sur l'intonation, je dépasse le 5 minutes. Si je récite, je suis pile poil dans les 4'40", mais c'est trop scolaire m'a dit l'IPR hier soir... Alors, je coupe... je cisaille mon texte. Je l'ai déjà réduit de moitié. Je ne croyais pas possible de réduire encore... Et pourtant j'y arrive.
Vous n'imaginez même pas comme j'ai hâte d'être à samedi matin, 10 heures pour qu'on ne parle plus de tout ça. Et ce soir, dans une grande inspiration, j'ai dit à Monsieur Parfait : "de toutes façons, je ne joue pas ma vie ! Si je me plante, je me planterai. J'en ai ras l'cul !"
Il est gentil, il a acquiescé...