H-5 ou Alors comment ça s'est passé (6)
La journée d'hier avait été pas mal, niveau stress, mais la nuit a battu tous les records ! Pourtant, c'était pas faute d'avoir mis en scène la détente... Un bain-bougies... un magazine de nanas dans lequel il n'y a rien, en dehors de la pub comme me le faisait élégamment remarquer Monsieur mon Fils hier soir... Note pour plus tard, penser à vous parler de Causette...
La nuit, donc, disais-je... Ahem... Déjà, impossible de boucler quelque sudoku qui soit, hier soir... niveau de concentration proche du KI de Frédéric François*... Je n'ai pas compté les moutons pour m'endormir, mais je refaisais les paragraphes de mon écrit. J'ai quand même fini par sombrer dans le sommeil vers minuit... même si je me suis couchée à 21h30.
1h05 - je me réveille en sursaut. POurquoi je me casse autant la tête, j'ai 13 à l'écrit, 13 à l'oral... Pour un peu j'y croirais quand, tout à coup, merde, je réalise que je n'ai pas les résultats, que c'est un RÊVE !!!!!!!!! Je suis quasiment en colère contre moi... conne à rêver des notes. Je tente tant bien que mal de me rendormir.
3h37 - j'ai 6 à l'oral... note éliminatoire, je suis éliminée, et j'arrive au bureau totalement élimée. Mes collègues se moquent ouvertement de moi, et la RRH refuse de négocier quoi que ce soit, y compris mon indemnité de licenciement, j'suis bien trop nulle pour le moindre euro !
Je tourne, je vire... les minutes passent, les heures... je ne me rendors pas. Je refais l'oral, l'écrit, l'écrit, l'oral... Je recompte le système de notation dans ma tête. Je tourne, je vire, je pense à Isabelle... Si je suis collée, à mon prochain passage à Nantes, je demande un rv à mon examinateur de l'oral, pour lui dire entre quatre yeux ce que je pense de sa question sur le droit de grève... Je tourne, je vire... je vire, je tourne...
Vers 5 heures, je tente un "tu dors ?" en direction de mon colloc de lit. J'ai en réponse un grognement... non... Je ne demande pas mon reste ! Forcément, à force de tourner et virer... j'ai du le réveiller malgré les sommiers/matelas séparés. Pitain, c'est quand qu'on s'lèèève ?????
6 heures : il se lève dans dix minutes, je tente un "je peux mettre la lumière pour lire ?" Un nouveau grognement me répond oui... Je me lance dans un article sur l'orgasme du dernier Cosmo. Ben quoi ? faut c'qui faut pour se vider le cerveau... En même temps, ne me demandez surtout pas ce qu'il y avait dedans, je suis incapable de me souvenir d'un mot.
6 h 15 - Nougaro sur Inter, je fredonne... puis Thomas Legrand et sa revue de presse à laquelle je ne capte pas un caramel. J'éteins Inter, ça sert à rien ! Je me lève. Douche ! Je grignote trois céréales sur un coin de table. Rien ne passe !
Et vous savez quoi ? le facteur ne passe jamais avant 11h30, dans cette fichue rue et je ne pourrais sans doute pas partir avant du bureau, j'ai un rendez vous en fin de matinée. J'ai rendez-vous à 12h30 pour présenter mon dossier à une nana qui siège au fongecif. Superstition, superstition, je refuse de préparer quoi que ce soit ! Si je suis collée, inutile d'y aller !
Pitin, je n'imagine pas une seconde ce que va être ma matinée. le premier qui se met en travers de mon passage, je le catapulte ! Monsieur Parfait m'a proposé de rentrer, ce midi, pour être là lorsque j'ouvrirai l'enveloppe. Incredible ! Parfois, je me dis qu'on me l'a changé, qu'il a dû se passer un truc. Alors, j'attends le moment où je vais retrouver le vrai... parce qu'on ne me la fait pas, à moi, celle là ! huhu...
Pensez à moi, les gens... si vous saviez comme je suis speed, et mal !
* J'ai décidé que ce serait ma tête de turc du mois... Inutile de me contrarier, ok ??????
Edit de 11 h 06 - A l'ouest, rien de nouveau. Sauf que plus le temps passe, plus le stress monte. Mes mains sont glacées, la nausée me submerge, j'ai beau tenter de m'activer, j'ai l'impression d'être ailleurs : mon corps ici, mon esprit ailleurs... Impossible de relativiser, impossible ! Pourtant, zut de merde de crotte ! Je ne joue pas ma vie, juste ma sortie tête haute de l'univers impitoyable de la worldcompagny et y'a plus grave dans la vie... Et si je ne voulais rien laisser paraître ici, c'est raté ! Il paraît que j'ai le visage décomposé, selon mon collègue Fred qui est venu me saluer... Alors, j'ai esquivé...
Ahem... dans moins d'une heure ! Si la poste n'a pas fait son boulot, je huuuurle à la mort ! Voilà, c'est dit !
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