"Welcome"
Ça faisait longtemps que je voulais le voir, ce film... On avait prévu d'y aller avec ma copine Fanfreluche, et puis de plannings qui se croisent en plannings qui ne sont jamais libres en même temps, je me suis dit que j'allais finir par le rater... Donc j'ai dit, hier soir, que j'allais au cinoche ce soir, et mes mecs ont décidé d'en faire autant... Nous sommes donc partis dans deux salles opposées ; à eux OSS machin truc débile, et à moi Welcome.
Bon, disons le tout de suite, je n'étais, jusqu'alors, pas fan de Vincent Lindon. AH, à ce propos, pour l'érudit qui se perd en ces lieux de temps en temps (ouais, enfin, tous les jours quoi...), je tiens à lui signaler que ses infos sont erronées ! Tout faux Jeannot : Vincent n'est pas le fils de Jérôme Lindon, mais son neveu ! Et toc ! Moi je dis, ça vaut bien un byriani une erreur pareille... et toc !
Donc, le film... IL est inracontable mais ô combien émouvant, citoyen et juste ! Je n'avais pas lu de critique précise, en dehors de celle de Telerama, et je n'avais pas non plus entendu de critique radio. Mais le sujet m'interpelle, évidemment, même si j'ai bien du mal à avoir un avis ferme et tranché sur la question. Bref ! On est dans la catégorie culture, pas citoyenne !
Donc, dire ô combien, dans ce film, Lindon est excellent ; touchant, maladroit, mais terriblement humain ! On n'a pas l'impression qu'il joue, il vit les scènes. Le flic, je ne sais pas comment s'appelle l'acteur, est absolument formidable ; tout passe au travers de ses yeux, son désespoir, sa lassitude, sa compassion. Quant à Bilal, soupir... non, il n'y a rien à dire, si ce n'est que des centaines et des centaines de Bilal vivent ça tous les jours. Quel dommage que que les centres de rétention n'aient pas été montrés dans ce film pour éveiller nos citoyennetés encore un peu plus... mais je suppose que les autorisations n'ont pas été données...
Il y a pourtant un truc que je n'ai pas aimé dans ce film, un seul truc qui me paraît superflu : la caricature du voisin, cheveux ras et long imperméable qui sort du bureau du policier. Le parallèle est saisissant, fait exprès, évidemment, mais ne mélangeons pas tout ! Des gros cons, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, de droite ou de gauche, d'ailleurs ! Oui, ce passage était superflu, la première image du voisin suffisait, tout le monde avait compris quel avait été son rôle dans l'histoire.
Par contre, la scène de la nage est excessivement bien filmée ! On a envie de le pousser, pour l'aider. On respire pour lui, entre deux mouvements et on s'effondre au fond de notre siège...
J'avais "rencontré" Lioret avec "Mademoiselle", pour Gamblin, évidemment... J'avais adoré "L'équipier", je vous en avais parlé je crois sur feu le rêve d'été... "Je vais bien ne t'en fais pas" m'avait scotchée... et celui-ci ne dépare en rien les trois autres !
Il va faire un temps de crotte ce week end, courez vous enfermer dans une salle de ciné !!!!!!! En plus, ça vous permettra de réviser votre anglais, à moins que, comme Certain, vous ayez une prof particulière à ma maison... Enfin, hein, moi, c'que j'en dis...
Sourire