Bonne route...

19 juillet 2010

Il est des figures que l'on croise et dont on ne sort pas indemne... C'était un 15 juillet, le soir de mon dixième anniversaire de mariage, il y a trois ans. Ça ne s'oublie pas, tiens...

D'ailleurs, je n'oublie rien, MOÂ ! C'est lui qui oublie tout. Enfin, qu'il dit...

Combien de coups bus dans cette bibliothèque ?
Et cet indien où je ne peux plus aller maintenant sans penser à lui. Tssss, et avec qui boirai-je maintenant ce Vacqueyras que j'aimais tant ? Hein ? C'est mâââlin, ça ! Tsss...
Comment je vais faire, moi, maintenant quand je vais avoir envie d'aller boire un coup, un soir, comme ça, pour décompresser ? Hein ? Qui me fera éclater de rire à force de grimaces ? Et qui se souviendra du nom du thé servi que je préfère, hein ???

Combien d'engueulades fut-il la cause en quelques mois... mais le roseau plie mais ne rompt pas. J'ai plié, mais tenu bon. [cache ton sourire] oui, je sais, je plie encore souvent... trop souvent !

Que de souvenirs dans cet appartement, tout près de cette cour que j'aime tant. Ces colombages, qui m'ont si souvent hantée, en silence (ah ah ah...maintenant, je peux le dire...) Des p'tits déj', des soupirs, des yeux au ciel, un chinois sur un bout de table avec le vin qui déchire, promptement acheté chez Monop avant de monter... Ces corrections de dissert', "ça vaut cinq ton truc !", Ces recadrages sans diplomatie parfois, de la méthode aussi... et puis beaucoup, beaucoup d'encouragements, de foi en moi, de moquerie parfois aussi,mais du respect, toujours... Je lui dois mon 14 au concours, mon 15 à la dissert' blanche. Une partie de mon 17.5 à la NAD tant il m'a formaté l'esprit...

Ce soir, l'appart' est sans doute vide, la page du livre se referme, (mais avec une corne, hein, pour être sûre de la retrouver facilement). L'Homme regagne définitivement ses pénates océanes... et pourtant, je suis sûre que bien longtemps encore, je lèverai les yeux ~~au ciel~~ vers le premier étage lorsque je passerai dans la rue.

C'est marrant, je suis incapable de dire ce que je ressens, ni comment... mais comme un petit pincement au coeur aujourd'hui, alors que je le savais déménageant, tournant cette page...

Alors, mon cher Ananas totalement givré, puisque tu fais partie de mes plus fidèles lecteurs, juste te dire combien j'ai apprécié ces divers croisements au cours de ces trois années.
Juste te dire, aussi que, forcément, cette proximité va me manquer... Mais quand même, bien te préciser que tu ne vas pas te débarrasser de moi comme ça :
- primo : j'ai un diagnostic immobilier à corriger avant le 10 septembre...
- deuxio : j'ai un mémoire à rédiger pour novembre 2011... Tu fais quoi l'été prochain ? ;)
- tertio : tu me dois un repas pour arroser ce que tu sais
- quarto : je te dois un repas pour arroser ce que tu sais
- quinto : tu connais à présent mon adresse bordelaise (même si ce fut laborieux, et pour un talençais de naissance je ne te félicite pas...), et je t'y attends de pied ferme...

Bonnes vacances et une fois n'étant pas coutume,Merci, pour tout... et je vous embrasse ! Et toc !