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Sous les apparences,
11 décembre 2011

Deux mois...

Il y a deux mois que je n'avais pas écrit... Près de deux mois que je n'avais même pas poussé la porte d'ici. Merci à vous tous qui y venez encore, et qui avez commenté.

Je me suis longuement interrogée sur l'intérêt d'y revenir, et puis l'envie, vendredi, est revenue.

Papa n'est plus là, il se passe dans ma tête nombre de moments contradictoires. A certains moments, je m'interroge pour savoir s'il est normal que je souffre moins, voire plus du tout par moment. Je culpabilise lorsque je viens de passer un moment heureux et gai. Et puis, d'un coup, vendredi soir, alors que je recevais dans mon bureau une famille pour leur annoncer la descente inéluctable d'une résidente, qu'ils discouraient sur les vêtements à choisir, pouf, au moment du "je m'en fiche de la robe, je veux qu'elle soit belle, comme elle l'a toujours été" d'un monsieur de 91 ans, les yeux brouillés de larmes, je n'ai pas pu résister, et j'ai dû quitter mon bureau pour m'effondrer dans les toilettes, laissant couler toutes les larmes contenues au fond de mon coeur depuis plus d'un mois, sans pouvoir les arrêter.

Il paraît que c'est normal ; ma cadre me dit qu'elle, ça a duré pendant cinq ans... J'en suis à deux mois.

Ces deux mois ont été riches. Riches en affection, en amitié, en chaleur humaine, mais aussi, riches en emmerdements divers et variés avec un notaire qui cherche des noises. Maman me disait l'autre jour combien il fallait être riche, pour mourir, mais il faut aussi sortir de polytechnique pour les paperasseries diverses et variées... Succession [merci Véro, je n'ai pas encore pris le temps de faire le point sur les dates], pension de réversion [par contre, je suis scotchée de la disponibilité de service des retraites, et de l'organisation d'aide mise en place], et ma mère, à booster, encore et toujours... et comme il va me revenir un petit pécule, réflexion pour savoir quoi en faire, en attendant que mon projet se finalise.

Riches aussi en émotions. La soutenance de ce satanée mémoire, le 22 novembre, qui m'a permis de passer un petit moment avec ma Chère Bretonne. Je n'ai pas encore les résultats (demain ? Après demain ?) mais je suis sereine.
Et puis des choses qui bougent, chez mon employeur. Le rachat d'une boîte de 120 personnes qui fait passer l'entreprise à près de 750... A compter du 1er janvier, je serai seule aux commandes de ma petite organisation. Même si sur le fonctionnement ça ne va pas changer grand chose, il est cependant toujours plus facile d'être deux pour partager une décision que d'être seule. Mais c'est aussi l'aboutissement de cette longue marche entamée depuis près de quatre ans... Sourire, elle est loin, la VAE.

Voilà. En dehors de ça, pas grand chose. Noël approche et comme l'an dernier, je n'irai pas dans ma belle famille. Finalement, c'était facile de dire non. Il fallait juste oser une fois. Je n'aime pas plus Noël que je l'aimais, mais la perspective de retrouver cette année mon cousin et sa famille à ce moment là allège un peu l'ensemble.

Je voudrais juste, à présent, que le temps s'arrête un peu. Je me suis fixé nombre d'objectifs d'ici le 31 décembre, et je crains que les trois prochaines semaines ressemblent beaucoup à celle qui vient de se terminer, avec un compteur qui dépasse les soixante heures.

J'vous embrasse, les Gens

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Commentaires
S
Il est certain que le temps estompe la douleur. A charge pour soi de ne pas la cultiver indéfiniment, et donc d'accepter d'être heureux et de rire ...<br /> Bises et affectueuses pensées en ces temps ou le plaisir et la joie de vivre doit reprendre ses droits ... :-)
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L
C'est tout frais, deux mois. C'est à peine le temps d'une réduction de fracture et de rééducation derrière... Alors imagine, là, c'est le coeur et la tête qu'il faut cicatriser !<br /> Je pense fort à toi...
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B
Avoir des crises de larmes pour ce qui pourrait paraître rien, c'est normal. C'est l'inconscient qui travaille. Moi, ça fait bientôt deux ans que ma maman est partie, je me dis encore "je vais l'appeler..." et puis tout à coup, je me rends à l'évidence, ce n'est pas possible. J'ai fait beaucoup de choses symboliques après son départ, comme finir un tricot qu'elle avait commencé. L'important c'est de soutenir celui qui reste, et je partage ton avis sur les notaires. Saleté ! Celui qui a accueilli mon papa, fraichement veuf, en lui disant qu'il avait de beaux cheveux, puis a essayé de l'entourlouper en lui "volant" 300 euros de double déclaration au cadastre.<br /> Quand je l'ai appelé pour lui dire que je voulais des justificatifs pour sa facture, il en a avalé sa cravate.<br /> Courage !
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