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Sous les apparences,
23 décembre 2012

Demain, deux mains... Le premier jour du reste de nos vies...

Il y a un an, nos lèvres s'étaient à peine frôlées que nos coeurs étaient encore tout illuminés par ce que nous pressentions qui allait nous arriver, voire qui était en train de nous tomber dessus. J'étais bien à mille lieues d'imaginer quels étaient précisément les contours de ta vie, comme j'étais bien à mille lieues d'imaginer que mes convictions seraient si facilement ébranlables... Il y a six mois, trois mois, un mois, une semaine, cinq jours... je n'aurais pas parié qu'après toutes ces montagnes russes, ces déchirements, ces larmes, nous serions encore ensemble aujourd'hui et que nous nous préparerions à passer la journée de demain telle qu'il semblerait que nous allons la passer, en partie tout du moins.

Il y a un an, nous ne savions pas quand nous ferions l'amour, mais nous étions sûrs que ça n'allait pas tarder, quand bien même nous n'aurions pas encore connu le goût précis de nos lèvres, nous n'aurions pas encore été totalement certains que nos bouches s'accorderaient. Mais nous le savions, il ne pouvait en être autrement, une espèce d'évidence...

Mais ce soir, rien à voir. Ce soir, je sais que ce sera demain.

Demain, enfin, que nous allons nous retrouver pour autre chose qu'un thé, autre chose qu'une balade sous ton épaule, autre chose qu'un déjeuner, qu'un baiser volé sur un parking, qu'un serrement furtif entre deux rendez-vous, entre deux obligations familiales... Vendredi midi, nous ne nous étions encore rien dit, et pourtant, quelle évidence, nos yeux criaient "baise-moi" dans ce Vertigo, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre... Hier, malgré nos épuisements, nos désirs transpiraient de nos cernes et donnaient à nos yeux cet éclat si intense.  Mais depuis ce matin, le contour de tes allusions se resserre, lentement mais sûrement, et sans doute le sourire sur ta bouche s'arrondit-il alors que le vert de tes yeux s'illumine. Depuis ce matin, mes yeux sourient et je frissonne à intervalles réguliers aux souvenirs de la douceur de ta peau, de la force de tes doigts lorsqu'ils se nouent aux miens, de cette expression si particulière de ton regard au tout premier instant, et en me concentrant bien, je parviens quasiment à retrouver la sensation de cette douceur si délicate, lorsque nous ne sommes plus qu'un, reliés et vibrants sur la même corde du plaisir.

Ce soir, alors que nous nous souhaitions réciproquement une douce nuit, ces frissons ont laissé place à une émotion toute particulière, teintée d'impatience mais saupoudrée d'angoisse. Impatience car oui quoi, zut... quand on aime, comment peut on supporter trois mois ou presque sans que nos peaux ne se touchent, sans que nos sexes ne se parlent sans intermédiaires ? Oui, je sais, la mort de ton père, ta moitié de France de Nice à Nantes, le tsunami de ce 19 novembre, deuxième de l'année, nos innombrables disputes et errances depuis, et pour finir en apothéose, ma fièvre et mon virus cette semaine. Oui, je sais tout ça... Mais comment le temps a-t-il pu s'accélérer aussi vite ?
Et angoisse. Oui, angoisse... Car après tous ces tumultes et ces remous, lorsque j'y pense, je tremble à l'idée que nos corps ne sachent plus se parler, que nos peaux ne puissent pas se reconnaître, que nos sexes pourtant si complémentaires, ne sachent plus s'accorder, que nos souffles se soient irrémédiablement perdus, et que la magie de notre amour ne se soit éteinte. Je vis ce moment de demain comme une première fois, une nouvelle première fois, une énième première fois... après notre première fois du 29 décembre, notre deuxième du mois d'avril après toutes ces révélations, puis notre troisième, enfin, ce 21 septembre après ces quelques trois mois d'absence, de déchirements, cette semaine de rupture...

Alors bien sûr, dès lors que je rationalise, cette angoisse s'apaise, d'abord parce que j'ai toujours au fond de moi la conviction que notre Amour nous aidera à tout dépasser, porté par la force de ce bonheur du 2 octobre "Il est des moments où les mots ne sont même plus en mesure d'exprimer le bonheur qui nous assaille. Ce matin,  là, seule dans ce grand lit encore tout chaud de la nuit passée, mes narines emplies d'Opium, chaque centimètre carré de ma peau revivant la douceur de ses mains ou de ses lèvres, j'ai envie de pleurer de bonheur.... cette treizième nuit était l'une de nos plus belles... j'en suis toute tourneboulee..."  mais aussi sans doute parce que mercredi, pour la première fois depuis un an, nous nous sommes inscrits dans une démarche constructive, nous nous sommes pour la première fois faits quelques promesses, résolus à prendre soin de Nous puisque, malgré tous nos efforts réciproques, nous n'avons pas réussi à la massacrer encore totalement, cette HIstoire...
Mercredi, nous nous sommes promis  :
- que quoi qu'il se passe, aucun de nous deux n'aura plus le droit de brandir à l'autre la "menace" de mettre un terme à cette Histoire,
- que quel que soit le contexte, nous n'attendrons plus que la coupe déborde pour dire à l'autre combien, là, il dépasse peut être un peu les bornes,
- que quelles que soient nos obligations familiales, nous nous réserverons un week end rien qu'à nous, ailleurs, tous les deux, et avant la Saint Valentin,
- que quelles que soient nos contraintes professionnelles, nous dormirons au minimum une nuit ensemble toutes les deux semaines.

Alors demain, c'est un peu comme si nous traversions le passage à gué pour retrouver le chemin de nos sensualités, comme si nous reprenions la route de notre Histoire pour gravir main dans la main le chemin escarpé de cet Amour qui nous lie...

Pour la première fois depuis longtemps ce soir, même si impatiente et angoissée, je suis confiante. Je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur. Ce soir, je crois avoir compris que non, nous ne sommes pas prêts de nous perdre.

Ce soir, j'ai hâte de demain...

 

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Commentaires
B
Je comprends. Je crois que j'avais besoin avant tout de stabilité, de vie en couple, de tendresse et d'attentions et peut-être aussi d'assurer mes arrières. Le grand amour fou et déraisonnable, je crois que ce ne sera jamais pour moi.
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L
Quel joli texte ! Et que c'est bien de pouvoir se promettre toutes ces choses !
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B
Je ne saurais pas vivre une relation avec tant d'angoisses, tant de haut et de bas. M. Blanc et moi ne nous sommes jamais disputés, parfois je me demande, et puis non, nous discutons, et c'est mieux ;-)
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D
et on est demain bien tassé la !!!
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S
... ;) :D
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