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Sous les apparences,
13 janvier 2013

Tous ces instantanés de Bonheur...

qui ne sont plus (ou que de façon très sporadique) et qui me manquent tant...

- ton bouquet de roses, du 29 décembre
- nos 2 à 3 séances de ciné mensuelles, blottis l'un contre l'autre, ton bras droit entourant mes épaules, ta main droite soutenant mon sein gauche, tes doigts s'aventurant régulièrement pour pincer mon téton et me faire te jeter un regard noir, nos soupirs trahissant nos désirs au fond de ce toujours dernier rang
- mes départs du bureau en courant parce que j'avais vu ta voiture sur le parking, et m'engouffrer dedans pour aller partager un thé, une balade, un déjeuner, un dîner ou une douce soirée
- nos pique-niques à la Roseraie
- l'impatience de mon attente d'être sortis de ma zone de discrétion pour que nos bouches se rejoignent enfin et s'embrassent à perdre le souffle.
- ta merveilleuse rose rouge éternelle, en ce midi du 14 février, qui m’émerveille le coeur à chaque fois que je pose mes yeux dessus, et comme elle est sur mon bureau, c'est de nombreuses fois par jour
- nos réveils téléphoniques du dimanche matin, dans la chaleur du petit matin et enroulés dans la douceur de la couette, juste pour nous donner l'illusion que malgré nos situations respectives, nous étions quand même un peu plus ensemble que nous ne l'étions pour de vrai
- nos longs après-midi du samedi, à partager un thé et à nous dévorer des yeux, sous l'oeil bienveillant des filles du Vertigo, nos mains se cherchant en permanence, nos épaules se touchant, nos bouches se trouvant régulièrement, mes bras se nouant régulièrement à ton cou comme pour me suspendre, nous serrant fort dans les bras l'un de l'autre
- nos deux nuits par mois à nous retrouver, grignotant des sushis ou un thali en buvant du thé, après et avant l'Amour
- notre appel, chaque matin alors que je partais au bureau
- tes "je t'aime Mademoiselle"
- nos escapades à Bordeaux, à La Châtre... ces si beaux moments, et cette merveilleuse évidence partagée à deux
- mes moules/frites en terrasse à Lacanau, dans ce froid polaire, mais qui étaient les meilleures que je n'aie jamais mangé juste parce que c'était la première fois que nous voyions la mer ensemble
- tes multitudes d'appels quotidiens, chaque fois que tu montais en voiture, pour me dire "je t'aime" ou "tu me manques"
- nos milliers de sms partagés
- la douceur si douce de ta peau recouvrant la mienne
- tes mails débordant d'amour et de surprise émerveillée d'être aussi heureux à m'aimer
- nos projets de Venise, d'Istanbul ou d'ailleurs
- ton nez dans mon cou et ta langue distillant le poison de tes baisers dans mon cou qui m'en ont rendue à jamais dépendante
- la magie de tes immenses bras
- mon appel, chaque soir, lorsque je partais du bureau et que tu étais à l'hôtel
- tes si jolies mains si douces lorsqu’elles enserraient mon visage, avant un baiser, ou pendant…
- tes yeux étaient-ils verts, étaient-ils gris, étaient-ils verts de gris... Ils sont verts, c'est une certitude maintenant !
- notre dextérité à dégainer nos portables pour immortaliser un instant, une émotion, un sourire, un regard particulier pour le capturer dans le fichier "images" de nos téléphones portables. Ma dernière photo de toi remonte à notre balade au Mont Gargan, en septembre dernier ; je ne suis même pas sûre que tu en aies une de moi dans ton nouveau téléphone
- l'intonation de tes "tu es belle" ou tes "tu sens bon" qui me bouleversait et me rendait si forte, moi si peu confiante en moi et si fragile
- Miles, rythmant nos soupirs et notre plaisir
- tes explosions si explosives et peu discrètes qui nous faisaient finir, l'un et l'autre, dans un immense éclat de rire
- le partage de nos plats au resto, juste pour mélanger nos saveurs
- tes "je t'aime" que je t'ai une fois reprochés de me vendre au kilomètre pour faire passer la pilule d'une dispute
- quand tu me disais que notre amour était ton essence, ton moteur pour avancer, que j'étais la femme que tu espérais depuis toujours
- la douceur de ton sexe s'enfonçant dans le mien
- m'endormir enroulée dans tes bras
- nos merveilleux baisers d'amour, où nos dents parfois s'entrechoquaient d'impatience, mais à l'accord si parfait
- tes "j'ai envie d'avancer à tes côtés, de te tenir la main pour remonter le fil de la vie"
- ces moments où, allongée sur le ventre, tu venais t'allonger sur moi, m'enserrer de tes grands bras et parsemer ma nuque de baisers
- ce moment suspendu passé à regarder la mer, ensemble, toi derrière moi, collé dans mon dos, moi serrée dans tes bras, ton menton posé sur ma tête de tous tes 20 cm de plus que moi... et laisser aller conjointement nos pensées à nous construire un avenir.

Et j'en oublie sans doute mille autres, parce qu'il y en eut tant et tant...

J'ai arrêté notre Histoire hier, je crois de façon définitive cette fois, le coeur brisé et encore incrédule qu'au terme de ces 13 mois, nous n'ayons pas réussi à nous en sortir malgré la force de nos sentiments, malgré notre envie de construire et toutes ces promesses de bonheur. Mais parce que je crois que c'est le moment, que sinon, nous allons finir par nous détester viscéralement.

La mort de mon père t'a mis sur ma route tant j'ai compris l'impérieuse nécessité de vivre ; celle de ton père a fini de bousculer tes repères, de creuser le sillon que ton licenciement d'E*r avait fait naître, avant que la rupture de la période d'essai d'E*u ne finisse de le transformer en fossé abyssal.

Je t'aime encore, sans aucun doute, et c'est pour cela que c'est aussi difficile de renoncer à tous ces bonheurs possibles qui s'inscrivaient dans l'après. Mais dans le présent, tu n'as plus la moelle, et moi je n'ai plus la force de nous porter tous les deux comme je le fais depuis longtemps maintenant. Plus la force. Je n'en peux plus de me rétamer la gueule à chacun de tes non, à chacune de mes frustrations. Ton non d'hier a été celui de trop. Tu es, Alexandre, le deuxième homme que je quitte en l'aimant ; j'ai mis deux ans à m'en remettre la première fois pour une histoire qui a duré moitié moins que la nôtre.

Et pourtant, je ne regrette rien. Ni la première Histoire, ni celle-ci car plus encore sans doute que toutes celles de mes quarante premières années de vie, celles-ci m'ont construite et structurée pour me permettre d’avancer, d’être moi, de "grandir".

Pierre m'a appris à me ficher du qu'en dira-t-on, à assumer d'être amoureuse et à le revendiquer à plus de 40 balais, à vivre au grand jour une histoire d'amour, quand bien même celle-ci serait illégitime, à marcher dans la rue enlacés, à l’embrasser quand j’avais envie sans jeter un regard circulaire pour m’assurer que personne ne pouvait trouver à y redire. Mais c'était déjà tellement énorme pour moi que je n'ai pas pu aller plus loin ; il m'était inconcevable de quitter ma vie de famille, mon confort matériel et ma "vie sociale", d'annoncer à mes parents que je cassais tout juste parce que j'aimais, quand bien même un vrai bonheur se profilait pour l'après ; c'était tellement trop encore pour moi.

Toi, mon Amour, tu m'as permis d'avancer pas à pas pour, aujourd'hui, ne même plus supporter la respiration de l'homme dont je partage encore le lit ; c'est tellement nouveau cette aversion que je n'en reviens pas. Toi, tu m'as permis d'annoncer à mon fils que la vie n'était pas un long fleuve tranquille, que son père et moi menions deux vies parallèles mais que quoi qui se passe, pour l'un comme pour l'autre, il nous était essentiel. Que nous serions, l'un et l'autre, toujours là pour lui, prioritairement à tout ce que nous pouvions vivre, et nous le lui avons démontré pas plus tard que le 31 décembre dernier, quoi que ça nous ait coûté. Toi, tu m'as permis de commencer à m'interroger sur l'après, de commencer à me projeter dans un autre environnement que ma maison, d'envisager de garder un appartement qui se libère, de regarder les offres de location dans un premier temps, même si je ne suis pas encore mure pour sauter tout de suite le pas. Mais je sais, maintenant, que ce n'est qu'une question de semaines, de mois. Je le sais. Je ne sais pas encore quand ce sera, je sais juste que ce sera.

Il m'est juste aujourd'hui inconcevable, insupportable de me faire à l'idée que ce n'est pas avec toi que cet avenir s'inscrira... Mais avec le temps, paraît-il, avec le temps va, tout s'en va, et le coeur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien, même si moi, aujourd'hui, mon coeur bat encore et plus que jamais...

Je me dis que je serai peut-être, enfin, adulte à 50 ans ; c'est dans un peu plus de trois ans, si j'ai la force d'arriver jusque-là... C'est à peu près le temps que j'estime nécessaire pour me guérir de toi et me reconstruire après toutes ces illusions perdues, ces projets définitivement à l'état de projets avortés. Tuer la poule dans l'oeuf, comme tu le disais mercredi soir, justement en me disant que nous n'allions pas arrêter maintenant, après avoir marché plus d'une année côte à côte, après avoir inscrit nos pas dans la trace de ceux de l'autre...

Hier, alors que nous regagnions nos voitures, alors que ta main encore posée sur mon épaule tu me disais "ta démarche est curieuse, on dirait que tu vas à l'échafaud"... Oui, c'était sans doute un peu ça, c'était notre dernier samedi après-midi et alors que je descendais cette rue en portant le linceul de notre histoire, je repensais à la première fois que je l’avais montée avec toi, claudiquant entre béquilles et attelle, le cœur battant à ce qui nous attendait, cet avenir commun qui s’annonçait si beau, j’en avais eu la certitude dès que mes yeux avaient croisé les tiens, alors que tu me tenais la portière de ta voiture. Mais hier, mes épaules portaient tout le poids de mon avenir sans toi, si lourd de renoncements, désabusée et incrédule d'avoir perdu la bataille.

Mais quelle présomptueuse j'ai fait, aussi. A-t-on déjà vu une mouche gagner une bataille contre une araignée ??? Ja-mais... Nous n'avons pas les mêmes armes... et malgré toute ma force et toute mon énergie que je me suis usée à déployer, il ne m'est plus possible aujourd'hui de continuer à me battre seule. Alors, je n'ai pas d'autre choix que de me résigner...

Tous ces instantanés de bonheur, ces perfusions de bonheur en intra-veineuse que nous avons partagés me manquent déjà, et ce n'est que le début...

13 janvier 2013 ; c'est plutôt aujourd'hui le premier jour du reste de nos vies et pas le 23 décembre comme je le croyais, après nos engagements et nos « promesses »...

Il existe pourtant une vraie place pour Toi à l'intérieur de mon Bonheur...

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Commentaires
L
Je pense effectivement il faut se trouver soi même pour trouver le bonheur à deux ! Et si l'autre ne s'est pas trouvé non plus, on se trouvera ensemble un jour ! <br /> <br /> Mais non ce n'est pas fini à 50 ans, et tant mieux ! <br /> <br /> Je préfère avoir encore des envies de déménagement, de couple, d'apprendre, que d'être une bobonne qui n'attends plus rien de la vie que vieillir sans rien changer par peur du changement !
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L
Je me demande comment tu peux le quitter après tout ce bonheur que tu décris ! Et pourquoi ? Pour rester avec Monsieur Parfait ? <br /> <br /> Enfin je te souhaite d'être en paix avec toi même et de te trouver, car on se cherche toujours un peu !
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D
:((((
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Sous les apparences,
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